01 Sep Post-test final
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Question 1 of 14
1. Question
Le 21 septembre 2001, l’usine AZF explosait. Ce jour-là, en cours d’EPS au lycée de la Reynerie, on faisait un hand-ball. On jouait, lorsque j’ai entendu un grand bruit, énorme. J’ai senti le sol bougé, toutes les planches en tôle du toit sont tombées sur nous. On a tous couru vers la sortie.
J’ai quitté ma classe pour aller chercher mon petit frère qui était au CP. Je ne pensais qu’à le ramener chez moi.
J’ai eu de la chance je n’ai pas été blessé. Et surtout, tous les miens étaient saufs. -
Question 2 of 14
2. Question
Comme tous les jours de la semaine, à ce moment-là de la journée, je me préparais à faire mon jogging.
J’étais au bord du canal et je m’échauffais…
Tout à coup, un bruit énorme retentit, le sol trembla et les vitres de tous les immeubles les plus proches volèrent en éclats…
Puis j’aperçus la fumée orangée s’élevant dans le ciel…
Les gens dans la rue criaient, tout le monde pensait à un attentat. Certains étaient blessés, d’autres pleuraient. J’essayais d’appeler mes proches mais la ligne ne fonctionnait pas. J’étais paniqué à l’idée qu’ils soient gravement blessés.
Il n’y avait plus de transport, j’ai donc décidé de rester là à attendre leur retour.
Ce n’est qu’à l’arrivée des secours qu’on apprit que c’était l’usine qui avait explosé.
Une ou deux après, ma femme est rentrée, elle n’était pas blessée et on a attendu ensemble, fébriles, que le téléphone soit rétabli pour contacter notre famille -
Question 3 of 14
3. Question
C’était un matin. J’étais en cours de mathématiques et d’un coup, les vitres se sont mises à vibrer.
20 secondes plus tard, les vitres éclataient ! Je me cachais sous la table comme la plupart des autres élèves. Mon voisin de table avait la tête en sang, mon professeur pleurait et moi je restais là, choqué.
Je me rappelais les attentats du 11 septembre et je pensais qu’on était attaqué à notre tour par des terroristes.. Je pensais à ma famille, je m’imaginais le pire, j’ai alors décidé de m’échapper du collège pour rentrer chez moi.
J’arrive chez moi et je trouve la porte ouverte. J’appelle mais personne ne répond. Je commençais à avoir très peur. Je suis donc descendu en bas de mon immeuble pour partir à la rencontre de gens que je connaissais. C’est là que j’ai pu retrouver les miens, sains et saufs. -
Question 4 of 14
4. Question
C’était un jeudi 21 septembre, j’étais en cours d’anglais. Tout à coup, un « boum ».
Puis une autre explosion. Tout a explosé, les vitres de la classe étaient en milles morceaux, le tableau était tombé par terre. Tout était éparpillé.
Il y avait des cris et des pleurs. On ne savait pas encore ce qui s’était passé, tout le monde pensait à un acte terroriste. Au bout de quelques minutes, les professeurs nous ont appris que la cause de ce chaos était AZF.
Cette explosion restera à jamais le plus mauvais de mes souvenirs…qui me terrorise encore. -
Question 5 of 14
5. Question
Le 21 septembre 2001, un jour pas comme les autres. 10 heures du matin. J’avais 13 ans. J’étais au collège de la Reynerie en cours d’anglais.
D’un coup la lumière s’est éteinte. Le professeur a juste eu le temps de nous dire de ne pas paniquer, « cela doit venir du collège, ne vous inquiétez pas », et juste après, tout a éclaté. On s’est alors tous dirigés vers la sortie du collège en pleurant.
J’ai vu plein de gens en sang qui criaient parce que personne ne savaient ce qui se passait.
Arrivé chez moi, je n’ai pas reconnu ma maison qui était toute détruite. Il y avait un gros nuage noir dans le ciel. Tout le monde était dans la rue, traumatisé.
Peu de temps après, la rumeur s’était répandue. C’était AZF. Après quelques heures, on a pu rentré chez nous pour faire un peu de ménage.
Mais malgré ce rangement, on a du vivre pendant plusieurs semaines avec des portes à la place des fenêtres, sans meubles, sans rien…. -
Question 6 of 14
6. Question
RÉCIT d’une CATASTROPHE ANNONCÉE
Je suis appuyé contre la vitre d’une chambre de la clinique Médipole à Toulouse, j’attends Géraldine, mon épouse, qui est en salle d’opération pour sa cataracte.
En face de moi de l’autre côté de la route aujourd’hui transformée, j’aperçois le bâtiment d’architecture futuriste qui remplace ce qui était autrefois pour les vieux toulousains “l’ONIA” et qui après s’être appelé la Grande Paroisse, était devenu AZF; cette vision s’efface pour laisser place aux images toujours en moi, claires nettes et précises, comme à l’instant présent.
Il est 10 h 15 environ, le 21 septembre 2001, je suis au téléphone au bureau de mon imprimerie, au Faubourg Bonnefoy, je plaisante avec Laurent, un ami qui m’appelle de Brive, lorsqu’une très forte explosion suivie d’une deuxième toute aussi puissante font trembler toutes les vitres et les murs du bâtiment.
Mon ami au bout du fil me dit “ben dit donc ils sont passés en rase-mottes les avions chez toi”, cette fois je n’ai plus envie de plaisanter et je coupe court à la conversation car ces 2 explosions sont bien trop fortes pour être anodines.
Tout le monde dans l’imprimerie se pose des questions et nous branchons la radio sur le poste local Sud-Radio, où déjà les commentateurs parlent de ces explosions ressenties par tous, qui pourraient “être un attentat dans le métro”, puis aux “Nouvelles Galeries” un grand magasin du centre ville.
Nous pensons alors si c’est un acte terroriste, (le 11 septembre aux USA est très présent dans nos esprits), qu’il doit y avoir un grand nombre de morts, d’autant que l’on commence à entendre des sirènes d’ambulances et de police sur le Faubourg.
Je sors et j’aperçois un nuage gris rose qui s’élève, mais pas tout à fait sur le centre ville, plutôt à gauche et qui poussé par le vent vient dans notre direction.
Je décide alors de prendre ma voiture et de monter jusqu’à Jolimont, un des endroits les plus hauts de Toulouse, pour mieux situer l’origine de ce nuage.
En effet du sommet de la côte il me semble que cela vient du coté de Saint-Michel et c’est vers cette destination que je me dirige, la radio commence à donner des informations plus précises avançant le nom d’AZF.
Connaissant la ville comme ma poche, la sillonnant en tous sens depuis tant d’années, au fil des petites rues qui me permettent d’approcher, évitant les grands axes qui me semblent de plus en plus bouchés par des véhicules, je ressens une angoisse grandissante car autour de moi beaucoup d’immeubles ont les vitres brisées, des gens passent avec un mouchoir sur le nez et la bouche ; en effet je sens une odeur âcre et forte qui me prend la gorge.
J’arrive maintenant au bord de la Garonne et là c’est une vision d’apocalypse que j’aperçois à 400 mètres de l’autre côté du fleuve. C’est bien l’usine AZF qui a sauté, un enchevêtrement de poutres métalliques, de murs et de hangars effondrés au milieu de la fumée. Il n’y pas de flammes et je constate que tout ce qui est dans un environnement proche est détruit. Sur la rocade qui enjambe la garonne il y a de
nombreux véhicules arrêtés et des gens descendus de leur voiture.
Je pense alors que le seul moyen pour moi de rejoindre les lieux est de traverser à pied par le vieux pont qui rejoint le chemin de la loge, à mesure de mon avancée l’angoisse m’étreint car je commence à rencontrer des gens en sens inverse, beaucoup ont des blessures superficielles semble t-il, mais du sang leur macule le visage ou les mains.
De l’autre côté du chemin il y a la voie ferrée, le poste d’aiguillage est complètement détruit, 2 ambulances sont sur place, il y a certainement des blessés graves, les pompiers et les médecins s’en occupant à même le sol. J’apprendrai plus tard qu’il y a eu plusieurs morts à cet endroit. En face maintenant l’horrible spectacle de ce chaos indescriptible qui doit ressembler à des champs de guerre, avec une énorme excavation, un cratère d’où s’exhale toujours de la fumée comme sur l’ensemble de la surface de l’usine. Le sol est jonché de débris de toutes sortes, de même sur le chemin de la Loge ou je me trouve. En face les bâtiments de l’AFPA sont tous détruits, mon
frère Roland devait aller y livrer des imprimés ce matin, soudain j’ai peur de ce qui pourrai lui être arrivé, je pense alors aux personnes qui y travaillent et que je rencontre fréquemment, comment vont-elles ? Roland y était-il ? j’essaie de téléphoner à l’imprimerie avec mon portable, mais rien ne passe, il semble même qu’il n’y ait plus de réseau.
Si je n’aperçois pas de flammes sur AZF par contre les bus du dépôt de la SEMVAT, situé en face, eux ont beaucoup soufferts et certains brûlent, le bruit d’une sirène résonne sur ces lieux maintenant ou règne un silence poignant.
Il y a trois quart d’heure que tout a explosé, j’approche enfin du rond point de la route d’Espagne, un cordon de police empêche toute approche, ce qui n’est pas mon but, je m’avance donc vers l’avenue de Muret, une dame est assise sur le bord du trottoir, elle semble ne pas avoir de plaie, je lui adresse la parole, mais elle parait ne pas m’entendre; (bon nombre de gens proches du lieu de l’explosion seront sourds pendant des semaines voire à vie pour certains). Il y a énormément de gens partout au milieu des gravats qui vont et viennent hagards, incrédules, d’autre essaient de s’approcher à tout prix pour avoir des nouvelles d’un proche. L’air à l’odeur de chlore est toujours irrespirable, il est impossible de circuler pour les véhicules d’urgence tant les rues sont couvertes de murs effondrés, de tuiles et de verre.
Ce qui est frustrant c’est ce sentiment d’inutilité, d’impuissance à entreprendre quelque chose, tant la catastrophe est immense; je ne sais que faire et ressemble à tous ces gens autour de moi, les larmes aux yeux, piqués par le chlore et ce sentiment de culpabilité de n’avoir rien, au milieu de ces gens blessés. Trois jeunes viennent dans ma direction, l’un d’eux se tient la tête avec ce qui doit-être un tee shirt plein de sang, ils me disent en passant qu’ils sont du Lycée Gallieni qu’ils vont essayer d’aller jusqu’à l’hôpital Rangueil leur copain ayant une profonde plaie à la tête, qu’ils n’ont trouvé aucune ambulance ou infirmier pour le prendre en charge. Je leur propose alors de rejoindre ma voiture de l’autre coté du pont et de les emmener; ils acceptent, nous rejoignons mon véhicule en commentant ce drame d’autant qu’ils pensent que dans leur lycée professionnel il y a des décès, tout comme certainement dans ce qui reste de l’usine que nous longeons à nouveau.
Nous nous engouffrons dans l’auto et je remonte le coteau de Pech-David pour rejoindre le CHU par l’arrière, le gardien a relevé sa barrière mais nous arrête, bien que la vue du sang lui fasse comprendre que nous sommes là pour des soins; il m’explique qu’il vaut mieux que les jeunes continuent à pied vers les urgences car je ne pourrai pas aller bien plus loin. Ils descendent donc, nous nous quittons là et je fais demi-tour pour rejoindre l’imprimerie, m’inquiétant toujours pour mon frère.
Les commentaires à la radio des journalistes, maintenant sur place, sont très alarmistes et font partager l’horreur que j’ai pu ressentir sur les lieux.
De loin, avant d’arriver à l’imprimerie j’aperçois le C15 des livraisons garé sur notre parking et cette vision m’enlève un énorme poids de la poitrine.
Aussitôt arrivé j’explique ce que j’ai vu et chacun se pose maintenant la question : Estce que c’est un attentat ?
L’horreur du 11 septembre est omniprésente et le rapprochement est inévitable vu l’ampleur de la catastrophe. Dire qu’il est midi et demi et qu’il y a trois heures à peine tout le monde vaquait à ses occupations coutumières. sauf, sauf peut-être une personne qui ….un coup bref à la porte me tire de mes pensées, c’est Géraldine qui remonte de la salle de réveil, allongée sur le lit un énorme pansement sur l’oeil, poussée par un brancardier, instinctivement je me retourne, à travers la vitre, j’aperçois sur ma gauche les pelles mécaniques et la ronde des camions qui n’ont pas encore transporté toute cette terre polluée, sur quels lieux, je n’en sais rien – nous sommes en 2010,
– “Tout va bien” me dit-elle, Oui, tout va bien. -
Question 7 of 14
7. Question
« L’explosion d’AZF a été un événement majeur dans le changement de cape des politiques de la ville. » Voilà en quelques mots ce qui me reste de cette explosion aujourd’hui.
Car si le politique a pris conscience à cette date, le 21 Septembre 2001, qu’il était temps de faire entrer les villes urbaines dans un nouveau champ de réglementations pour éviter que ce genre d’événement ne se reproduise, les livres de droit de ma chère bibliothèque universitaire, qui m’étaient inconnus à cette même date, mais qui m’allaient être tant familier à l’avenir, allaient être eux aux aussi plonger dans le 21ème siècle !
Mes souvenirs sont assez jaunis et aplanis concernant AZF, et j’ai bien peur que mon récit soit même quelque peu apocryphe.
J’étais en classe au moment de l’explosion. La journée allait être une journée comme les autres sauf qu’avant 11h (oui, je ne sais si l’explosion a eu lieu à cette heure là, mais cet horaire reste ancré dans ma mémoire comme étant l’heure exacte), un baiser entre deux personnes avait animé la matinée!
J’étais lycéen, en classe de terminale S.E.S. au sein de l’établissement des Arènes.
Je me souviens très bien de l’ambiance de la matinée, car mon meilleur ami, au cours de notre pause (9h5O-1OH), avait enfin réussi à sortir avec la fille qu’il aimait. Cette relation avait pris forme par un langoureux baiser, ce qui avait bien fait rire les personnes qui les entouraient .Oui, car ça faisait longtemps qu’ils se cherchaient ces deux là.
Nous avions cours d’économie depuis 8h du matin.
Le vendredi était un supplice, car nous devions absorber 4h d’affilés de cours dans la salle de self du lycée. En effet, nous étions les deux classes d’économies réunies dans cette grande salle dans le but de nous préparer au banc de l’université en prenant des notes.
Le prof qui intervenait se plaçait devant nous en exposant son cours de façon à ce que nous puissions prendre les éléments essentiels du cours.
A mon souvenir, j’aimais bien ce genre d’exercice déjà à l’époque, car ça nous laissait une certaine marge de manoeuvre en détectant ce qui nous apparaissait comme important ou non.
Rien à voir avec la simple dictée d’un prof qui récite une leçon.
Le seul problème était le micro du prof qui fonctionnait une fois sur deux, et un confort assez limité car les chaises du self n’étaient pas destinées à accueillir des personnes pendant près de 4h.
Le Lycée des arènes est un lycée particulier car il a été construit de telle sorte que l’on n’avait pas de cours extérieure pour prendre l’air. Nos pauses s’effectuaient dans les couloirs.
De plus, comme son nom nous laisse l’imaginer, il a la forme d’une arène construite en verre.
Le self se trouvait au rez-de-chaussée, dans un bâtiment composé de 4 étages.
Le 11 septembre 2001 était toujours dans nos esprits.
Alors quand nous avons senti une première vibration, un des élèves de la classe criait haut et fort : « Un avion attention !»
Le temps que nous puissions esquisser un sourire à cette plaisanterie les vitres de l’enceinte éclatèrent de façon soudaine.
Là, tous les cours de prévention auxquels nous avions été conviés au cours de nos années scolaires peuvent être remis en cause.
Car la peur, la foule, les cris, les pleurs, le sang, la fumée couleur argile…voilà à quoi ressemblaient les quelques minutes qui suivirent la vibration.
Je me retrouvais à l’extérieur du lycée en quelques minutes vu que le self se trouvait au rez-de-chaussée.
Je fus jeté de ma chaise par l’un de mes camarades et très vite au sol au point de perdre une chaussure. A ce moment là, on se sent idiot, mais je suis allé récupérer ma chaussure avant de sortir.
A l’extérieur, une fumée rouge provenant du Mirail se déplaçait jusqu’à nous.
Les gens retrouvaient peu à peu le sourire, heureux certainement de ne pas être blessés.
Puis nos premières pensées allaient à nos proches, alors les téléphones sonnaient sans interruption.
Je me souviens que mon père était venu de son lieu de travail jusqu’à mon lycée pour s’assurer que j’étais en bonne santé.
Les dégâts matériels n’ont pas marqué plus que ça ma mémoire. Mais les pleurs, les cris, les sirènes de police et d’ambulance,…ont marqué sans outre démesure mes souvenirs de cette journée.
J’ai pris conscience des dégâts d’AZF bien plut tard.
C’est vrai que cet événement avait fait des morts, beaucoup de sinistrés, et enrichis les vitriers.
Le procès d’AZF avait était retentissant.
Mais ce n’est qu’en 2009, que j’ai pu côtoyer un blessé à vie d’AZF. Un événement qui pour moi reste un souvenir comme un autre, que ma conscience aplanit chaque jour.
Mais au contact de cette jeune fille, dont l’audition avait été altérée à vie, je compris que pour certaines personnes cette date et le déroulement de cette journée seraient gravé dans leur mémoire à jamais.
Que les hommes doivent accepter qu’à tout moment, sans raison précise, on puisse les ramener à cette forme absolue de modestie qu’est la blessure physique ou psychologique. -
Question 8 of 14
8. Question
C’était peu après l’attentat du 11 septembre aux Etats-Unis , j’étais sur l’autoroute arrivant de Pau et j’écoutais les informations qui relataient une fois de plus cet événement, quand tout à coup, une énorme déflagration m’obligea à m’arrêter.
Que se passait-il, un autre attentat peut-être ? Des véhicules arrêtés au milieu de l’autoroute, des gens courant dans tous les sens, de la fumée, des voitures de secours sirènes hurlantes arrivant sur les lieux. Des informations de toutes parts : c’est un nouvel attentat, c’est l’usine qui a explosé, c’est la fin du monde etc…qui croire ? Je ne suis pas blessée et je vais aux nouvelles. Ce serait bien effectivement l’usine AZF qui aurait explosé mais on ne sait rien de plus, sinon que ça peut être dangereux de part les produits qui ont pu se répandre dans l’atmosphère. On essaie d’aider au mieux les secouristes, les gendarmes sont sur place pour rétablir la circulation et demande à tous
ceux qui le peuvent de reprendre les véhicules et de dégager les voies. C’est ce que je fais mais je n’ai toujours pas compris exactement ce qui s’est passé.
Arrivée chez moi, à la télévision, un reportage tente d’expliquer la catastrophe, mais personne ne sait exactement, et le doute plane quant à un éventuel attentat terroriste, on dirait même que les journalistes cautionneraient plutôt cette hypothèse. -
Question 9 of 14
9. Question
Ce jour-là, le 21 septembre, je me trouvais à l’hôpital Marchand. Je rendais visite à un collègue de travail, hospitalisé pour une intervention sans gravité.
Alors que j’étais au 1er étage dans le couloir, une détonation énorme s’est produite, et les murs ont tremblés comme si l’hôpital allait s’écrouler. Après un bref moment de calme, des gens se sont mis à courir, à crier, à vouloir sortir du bâtiment. Ce que j’ai aussi fait rapidement. Personne ne comprenait. Nous étions tous hébétés. Certains malades et personnels soignants étaient en sang. Je dois avouer que c’était la panique.
Personne ne savait où se rendre, où se réfugier. Pour couronner le tout, un nuage noirgris est arrivé sur l’hôpital dégageant une odeur âcre, irritante. Le personnel soignant essayait de ramener un peu d’ordre en stockant les blessés dans le réfectoire du rez de chaussée, en calmant et rassurant les plus énervés. Le temps s’était arrêté. Impossible de dire combien de temps cela m’a pris pour réagir et essayer d’aider les responsables.
Les pompiers et des ambulances sont arrivés en nombre et ont commencé à évacuer les blessés. N’ayant plus rien à faire sur place, j’ai regagné ma voiture et suis reparti en direction de Toulouse. C’est en écoutant la radio que j’ai appris que l’explosion avait eu lieu à AZF. -
Question 10 of 14
10. Question
Septembre 2001, je suis en fonction à REVEL (Haute-garonne).
Le 21 de ce mois, à 9h00, je suis chargé de conduire un véhicule à Toulouse/Empalot où est implanté notre service de réparation. Mon jeune collègue « Labavure » est du voyage.
Mission plutôt agréable : musique à fond, bras à la portière, nous partons.
Vers 10h00, à l’entrée de Toulouse, sur la rocade : « boum ! ! ! ». Notre véhicule est ébranlé comme lorsque deux trains se croisent à grande vitesse. Je pense de suite aux canons de 105 mm qui pilonnaient les montagnes de Bosnie Herzégovine mais non ce « Bang » fut moins sourd, plus violent.
Mon collègue crie « un attentat ! ». la destruction des tours jumelles aux Etats-Unis est encore dans tous les esprits.
Très vite, la circulation s’arrête. Nous sommes bloqués. Je vais à pied jusqu’au pont d’Empalot.
C’est l’apocalypse.
Je suis frappé par les destructions. Il y a du verre partout. Les vitres des véhicules et des immeubles voisins ont explosé. Les toitures des bâtiments industriels du secteur
ont été soufflées. Nous sommes à Sarajevo. Sur le pont, on croirait un carambolage sur l’autoroute. les voitures endommagées sont
immobilisées dans tous les sens. Les passagers hébétés sont sortis, certains assis sur le sol, beaucoup se tiennent le visage.
Il y a du sang, oui, mais à première vue rien de très grave. On peut constater des mains et des visages coupés par le verre, des personnes choquées.
Avec le portable, j’appelle le central, ce sera le seul contact ensuite plus rien. La radio et le téléphone ne fonctionneront plus. Je crois comprendre AZF mais déjà le bruit s’es propagé : l’usine AZF a « sauté ».
Sur notre gauche, la fumée qui monte dans le ciel ne laisse pas de doute. Certains lui trouvent une couleur douteuse. On ne peut s’empêcher de faire le lien : AZF = produits chimiques. Je ne sens pas d’odeur particulière.
Très vite les sirènes ont retenti. Police, pompiers, SAMU se frayent un passage entre les véhicules immobilisés. Les blessés sont soignés.
Les personnes présentes font preuve de bonne volonté pour leur faciliter le travail.
Ensuite toute la ville semble envahi par les gyrophares et les « deux tons » des véhicules de secours. Les commentaires vont bon train, AZF a explosé : accident, attentat, produits chimiques, pollution ? Effectivement, les pompiers sur place confirment qu’une alerte à la pollution chimique a été déclenchée par les autorités. Il nous est demandé de partir.
Le bouchon sur la rocade est énorme, les moyens de communications sont saturés, les forces de l’ordre débordées.
Il faudra du temps pour quitter la ville. -
Question 11 of 14
11. Question
Ce jour-là, je roulais sur le périphérique extérieur en direction de la sortie Le Busca. Je me rendais au théâtre Jules Julien où je devais retrouver les comédiens, mes partenaires pédagogiques. Je me souviens de m’être réjoui que la circulation, pour une fois, ne soit pas trop dense sur le pont qui domine le site d’AZF. Je n’étais pas sur la file de droite réservée à la sortie Centre-ville, mais sur celle d’à côté, la deuxième donc à partir de la droite.
De tout cela je me souviens bien. Quant à la suite, c’est beaucoup plus flou. Je n’arrive pas à savoir si j’ai perçu d’abord le bruit assourdissant de l’explosion ou le choc physique qui m’a fait croire un instant qu’un camion avait percuté ma voiture. Sans doute les deux perceptions ont-elles été simultanées. Y a-t-il eu un éclair, comme certains le disent ? Je ne sais pas. Les premières images que je garde sont celles du sang sur la portière gauche, des vitres brisées et de la voiture, du nuage de poussière qui noyait le périphérique et m’empêchait de voir à plus de dix mètres. J’avais mal partout, surtout à la tête, j’étais criblé d’éclats de verre.
J’ai sans doute freiné, par réflexe, puis coupé le contact de ma voiture, mais je ne m’en souviens pas. Je me rappelle bien en revanche, que je suis sorti du véhicule, que j’ai regardé, autour de moi, sans rien comprendre, tous les autres véhicules arrêtés, certains accidentés ; et puis les visages en sang, des cris de blessés, partout du verre sur la chaussée, mais aussi les débris métalliques, toutes sortes de décombres impossibles à identifier…
Je ne sais plus très bien ce que j’ai fait ensuite. J’étais dans un état second, hébété, désemparé, et j’avais très mal à la tête. Je sais qu’on m’a aidé à marcher jusqu’au bout du pont. Je ne voulais pas laisser ma voiture au milieu de la chaussée. On m’a cependant conduit jusqu’à une maison en partie détruite. C’est là qu’on m’a appris qu’AZF avait explosé. On m’a fait asseoir puis on m’a dit qu’on allait me conduire à l’hôpital. -
Question 12 of 14
12. Question
Ce jour-là, j’étais au volant de mon véhicule arrêté à un feu au centre de Muret (10km à vol d’oiseau de l’explosion). J’ai entendu un bruit sourd et ma voiture a fait un léger soubresaut.
De retour au bureau, la réaction collective était de savoir l’origine de cette déflagration.
Pendant une heure, toutes les hypothèses ont été évoquées, même les plus folles. On a su, enfin, quand la préfecture a mobilisé toutes les radios pour demander aux gens de se calfeutrer chez eux par précaution, pour prévenir aux conséquences toxiques éventuelles de cette explosion. Quand on a eu confirmation du lieu, ce sont les causes qui ont été au centre des débats. Il ne faut pas oublier que l’attentat des tours à New-York était dans les mémoires…. -
Question 13 of 14
13. Question
Le 21 septembre 2001, je me trouvais sur la rocade à Toulouse, il était 10h environ, la circulation était fluide. A un moment, une déflagration eut lieu et je faillit perdre le contrôle de mon véhicule, devant moi l’usine était couverte d’un nuage de fumée. Des débris de toute sorte étaient tombés sur la chaussée, des véhicules immobilisés dans tous les sens, certains ayant percuté le parapet, des hommes et des femmes couraient partout. Je m’arrêtai, ayant peur d’écraser quelqu’un et voulant, si cela était possible, porter assistance à d’éventuels blessés. Une deuxième explosion se fit alors, me clouant au sol, mort de peur. Après tout ce bruit, un grand silence, plus aucun mouvement de véhicules. Je me relevais et tentais de rejoindre ma voiture, pour m’éloigner, mais des véhicules de police, de gendarmerie et des ambulances arrivèrent dans un grand tintamarre de klaxons, m’obligeant à rester sur place.
Une odeur âcre emplissait l’espace et je respirais difficilement à cause de la poussière.
Je ne sais combien de temps je restai là, ne sachant que faire, quand un gendarme me fit dégager la route pour laisser le passage aux véhicules de secours. Je n’ai vu que des dégâts matériels, étant trop loin du site et la vue bouchée à cause de la fumée. Il m’en
reste une grande frayeur rétrospective en pensant que j’aurais pu être touché par des projectiles. -
Question 14 of 14
14. Question
Ce jour là, un vendredi si je ne me trompe pas, je devais me rendre sur Toulouse pour y rencontrer un ami. J’avais rendez-vous au 31 de la rue du pinson. Venant de Muret, je suis donc passé devant l’usine AZF deux minutes avant le terrible événement. La route était relativement libre. Au moment de l’explosion, je venais juste d’arriver chez mon ami. Ce dernier habite au troisième étage porte 32. Je n’ai rien compris à ce qu’il arrivait. Je n’ai même pas eu le temps d’ouvrir la porte de la voiture. Un bruit sourd venant de derrière moi m’a soudain enveloppé. J’étais totalement abasourdi. J’ai perdu connaissance. Je suis resté au moins dix minutes dans cet état. A mon réveil, je me suis
retrouvé la tête en bas. La voiture avait été projetée par le souffle de l’explosion. Après m’être extirpé difficilement de l’auto, ma première vision fut une immense fumée noire montant dans le ciel. Autour de moi, ce n’était que chaos et désordre. Des poubelles renversées, des arbres sans feuilles, des maisons avec des tuiles manquantes m’entouraient. Il m’a fallu vingt bonnes minutes pour comprendre ce qui venait d’arriver. Cette journée reste marquée à jamais dans mon esprit et chaque retour sur Toulouse reste pour moi une épreuve à surmonter.