01 Sep Pré-test de votre capacité à détecter le mensonge
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Question 1 of 14
1. Question
Le 21 septembre 2001, j’ai vécu l’histoire la plus effrayante de toute mon existence, « AZF ».
Dans une partie, je vais vous présenter le déroulement de cet événement tragique avec les détails ainsi que mon ressenti.
Il était 9h50, quand un matin de septembre, je m’apprêtais à me rendre au collège Bellefontaine se trouvant en face de chez moi, c’était une période de grève (des enseignants), mon professeur de sport « Mr Arenda » comptait assurer le cours.
J’enfilais ma tenue de sport dans ma chambre quand par surprise surgit comme un tremblement de terre.
Je courus vers ma mère qui se trouvait au téléphone avec ma tante. Sur le coup nous pensions à un attentat terroriste d’après le 11 septembre aux Etats-Unis.
Quelques temps après les vitres explosèrent vers l’intérieur de l’appartement comme un énorme souffle.
Nous nous sommes précipités dehors le plus vite possible par peur que le bâtiment s’effondre.
Tout le quartier était chamboulé. Les habitants pleuraient, saignaient, courraient pour trouver leurs familles.
J’ai accouru pour aller récupérer mon petit frère qui se trouvait à l’école primaire. J’y ai retrouvé mon grand-frère. Rassurée, nous nous sommes donc dirigés vers l’appartement.
Nous étions surpris par une grosse fumée orange au-dessus de nos têtes. C’est à ce moment-là que les rumeurs d’attentats ont cessé.
Des camions équipés de haut-parleurs nous criaient de rentrer chez nous et de fermer les portes et les fenêtres. -
Question 2 of 14
2. Question
Cette année là, je n’avais pas obtenu mon BTS Tourisme. Après 2 années d’études, il me fallait repartir à zéro, et refaire une année, afin de tenter d’obtenir mon diplôme en 2002. A la rentrée, j’étais déjà stressée de tout le travail qu’il allait falloir que je fournisse pour réussir.
Le 21 Septembre 2001, cela faisait donc à peine 15 jours que j’avais repris les cours, et il me fallait rapidement me remettre dans le bain, après un été à vadrouiller à droite à gauche pour décompresser et m’amuser, avant de replonger la tête dans les bouquins.
J’habitais à cette époque avenue de Muret, non loin du site AZF ; et comme mon école était à Labège, je devais me lever relativement tôt le matin, pour pouvoir arriver à l’heure en cours, car je devais prendre divers transports, ce qui me décourageait souvent. Ce jour la, mon premier cours commençait à 10h30, et je ne sais pas pourquoi, mais ce matin la, je n’ai pas entendu le réveil sonner (sans doute dû à un manque de motivation). J’étais donc en train de dormir profondément, quand soudain, un bruit me réveilla brusquement. J’ouvris les yeux, il faisait noir dans ma chambre, j’étais seule. Sans me poser trop de questions sur le bruit qui venait de me réveiller, je me précipitai sur mon portable pour regarder l’heure, il était 10h passées, je me rendis vite compte que j’étais déjà trop en retard pour arriver à l’heure à mon cours ! La journée commençait bien ! Je me levai donc précipitamment, pour m’habiller, et prendre mon sac de cours, pour foncer à mon école au plus vite ! J’entrai donc dans ma salle de bain pour m’habiller, quand soudainement, une secousse retentit, c’était comme si le sol avait tremblé, cela n’a pas duré longtemps, mais je me suis souvenu d’un coup qu’un bruit similaire venait de me réveiller quelques minutes plus tôt ! J’ai évidement pensé de suite à l’attentat du 11 Septembre, et je me suis vite imaginé le pire dans ma tête ! C’est alors que je me suis dirigée vers ma fenêtre, il y avait une énorme fumée grise dans le ciel, je pouvais à peine voir les autres immeubles en face du mien. Je décidai donc de rester chez moi, et de surtout ne pas sortir, de peur qu’il m’arrive quelque chose ! En ouvrant ma fenêtre, j’entendais des cris dans la rue, et beaucoup de bruit, je décidai donc de me rendre sur mon pallier, afin de frapper aux portes de mes voisins, pour leur demander leur avis. Mon voisin m’a ouvert en pleurs, sa femme travaillait non loin du site et l’a mise au courant, elle était en train de se diriger à l’hôpital pour se faire soigner, car elle avait reçu des éclats de verre au visage.
Je suis donc rentrée chez moi, et je ne suis pas sortie de la journée.
Je me souviendrais toute ma vie de cette journée, et quelque part je me dis que si je m’étais réveillée à l’heure, j’aurais été dans le bus au moment ou ça s’est passé, j’aurai certainement été blessée. -
Question 3 of 14
3. Question
Voici mon témoignage, voici ce que j’ai vu, entendu, senti et ressenti en ce 21 septembre 2001 aux alentours de 10h18 du matin, dans le sud de Toulouse, non loin du site d’AZF.
Ce matin là j’étais en réunion de travail avec des collègues, dans un bureau au premier étage d’un bâtiment d’une usine située à environ 5 km au sud du site d’AZF. Les fenêtres de ce bureau étaient orientées vers AZF. La journée était belle, ensoleillée et le ciel dégagé. J’étais sur le point de quitter le bureau dans lequel se déroulait la réunion, lorsque j’ai senti le sol trembler “ plus exactement osciller ” et en même temps j’ai entendu un énorme bruit, une grosse explosion. Immédiatement les personnes présentes dans la salle se sont regardées, étonnées, stupéfaites, sans un mot.
Puis les questions ont fusées : qu’est-ce que c’est, d’où ça vient, qu’est ce qu’il se passe ? Quelques secondes après la première explosion, une seconde, plus sourde, comme un écho!
Il est nécessaire de rappeler deux informations contextuelles importantes. La première, la situation propre à Toulouse: AZF était située au sud de la ville, sur le site de l’ancienne poudrerie qui se trouvait (à l’époque) à l’extérieur de la ville. Avec l’expansion de Toulouse, le site s’est retrouvé englobé dans la ville. La poudrerie, l’ONIA, puis AZF faisaient partie de la vie de Toulouse, avec une peur diffuse pour tout Toulousain “ un jour, l’ONIA va exploser” (à vrai dire on disait “ l’ONIA va péter ” !!), c’est ce que j’ai entendu tout au long de mon enfance !
La seconde référence est historique : cette explosion se situe 10 jours seulement après le 11 septembre 2001 et l’effondrement des Twin Towers à New-York, contexte médiatique de stupéfaction et de grande frayeur d’attaque terroriste. Naturellement, deux idées se sont percutées dans ma tête : “ c’est AZF qui a explosée” et “ c’est une attaque terroriste ”, pour ne former qu’une seule idée : “ c’est AZF qui a été attaquée”.
Puis j’ai vu une grosse fumée jaune provenant de la direction du site.
Les réactions des personnes dans le bâtiment dans lequel je me trouvais ont été très diverses, allant de la sidération pour les uns à l’inquiétude extrême, voire la panique pour d’autres, alors que certains ne manifestaient aucune réaction apparente et reprenaient leurs activités. Je me rappelle avoir passé quelques coups de fils à mes proches, pour m’assurer que tout allait bien pour eux, puis être restée là, à attendre je ne sais trop quoi, jusqu’à ce que l’ordre d’évacuation du site soit donné par le service de sécurité de l’établissement, plus d’une heure après l’explosion. A la radio, France Info parlait de plusieurs explosions à Toulouse, au centre ville, de bombes, d’une attaque terroriste éventuelle… Et le gros nuage de fumée qui s’élevait toujours, grossissant, jaune, menaçant.
Ce que j’ai vu ensuite c’est lorsque j’étais dans ma voiture, alors que je tentais de rejoindre mon domicile. J’ai croisé de nombreuses voitures couvertes de cendres sur le capot et le toit, avec le pare-brise blanchi par des poussières. Certaines personnes portaient un masque pour respirer, certaines avaient des bandages autour de la tête. Il flottait comme un air de fin du monde. Je me rappelle avoir écouté en boucle les informations à la radio qui répétaient toujours les mêmes éléments, avoir tenté de joindre à nouveau ma famille par téléphone, mais les réseaux étaient tous saturés, avoir une seule idée en tête, les enfants, aller chercher les enfants et se mettre à l’abri, ne sachant pas exactement d’où venait le/les explosions, toutes les hypothèses tournaient dans ma tête. Toutes les routes autour de l’usine étaient saturées, et j’ai dû emprunter un trajet inhabituel pour rallier mon domicile. Alors qu’en temps normal le trajet travail-domicile dure 30 mn, j’ai mis plus de 3h pour rejoindre la ville du nord de Toulouse où je réside. -
Question 4 of 14
4. Question
Je suis arrivée de l’Ariège, ce vendredi matin du 21 septembre 2001, pour aider ma fille a déménager de son studio de la Fac à son T2, quartier de la Faourette à Toulouse.
Je suis épuisée, j’en suis à mon 4ème voyage, son studio est au 1er étage mais les vaet-vient incessants pour charger la voiture me donnent l’impression de monter à la Tour Eiffel ; dans son nouvel immeuble, il y a un ascenseur car son T 2 est au 8 ème et dernier étage.
Je me manoeuvre pour me garer devant l’immeuble, quand soudain ma voiture est secouée violemment, puis j’entends un bruit assourdissant et percutant, je sors de mon véhicule, c’est la consternation, en quelques minutes c’est le chaos, l’affolement, les gens sortent des immeubles, certains blessés, hagards ou hurlants ; des vitres ont volé en éclats et jonchent le sol, des morceaux de béton se sont écrasés par terre, la poussière, tout est recouvert de poussière, je suffoque, je ne suis pas blessée ………… je crois !!! Je ne sens rien, je suis K.O. Le ciel s’assombrit, c’est un nuage de fumée qui se dirige sur nous, je suis consternée, que s’est – il passé? Autour de moi, c’est un vrai champ de bataille, plus de repères !!!! Débris, poussière, des gens qui s’interpellent, s’observent, voilà les seuls repères, et puis soudain, je redescends sur terre, ma fille ….., elle est seule dans l’appartement, elle m’attend, je scrute les personnes qui se trouvent autour de moi, je ne la voie pas, je me précipite, pas par l’ascenseur, c’est plus prudent, la cage d’escalier n’est pas trop touchée, quelques gravats et une pluie fine de plâtre, je ne croise personne, je grimpe, je tombe, arrivée au 8ème étage, j’appelle, je hurle le prénom de ma fille, pas de réponse, je la découvre enfin dans sa chambre, ou ce qui aurait dû être sa chambre, assise par terre, hébétée, du plâtre dans les cheveux, sur les vêtements, entourée d’objets cassés, de verre……Je lui parle, elle ne m’entend pas, je l’aide à se relever et sans un mot, car ce silence pesant me terrifie, j’ai peur de tout faire s’écrouler autour de moi en parlant, nous redescendons, remontons en voiture et comme des voleuses, repartons illico presto, en laissant tout derrière nous, chez nous, en Ariège, pour ne plus être dans ce cauchemar.
Nous avons mis environ 3 heures pour sortir de Toulouse et arriver chez nous, je pouvais pas joindre mon mari pour le rassurer car le réseau était coupé, et le soir nous avons appris par la télévision qu’il y avait eu une explosion sur AZF .Nous, nous en sommes sorties indemnes, mais d’autres pas …………… Mais lorsque nous nous sommes regardés, tacitement, nous avons compris que désormais, après cette journée, TOUT serait différent. -
Question 5 of 14
5. Question
Toulousaine, AZF je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à cette fameuse explosion. Il faut dire qu’à 12ans on ne se préoccupe pas trop de ce genre de choses.
C’était le matin je ne sais plus exactement à quelle heure que cela s’est passé. Nous étions en cours au collège le cours se déroulait comme prévu quand nous avons entendu un gros « boom » qui a fait trembler les murs du bâtiment. Je me souviens qu’il y a même eu un bout du plafond qui est tombé proche d’un élève. Au début j’ai pensé à une explosion de gaz ou quelque chose comme ça dans les cuisines du collège car le bruit était sourd mais cela semblait à une petite explosion. Sûrement parce que mon collège était « loin » géographiquement du site. Puis le professeur nous a demandé de rester calme, d’autres élèves du même étage sont venus dans notre salle, nous avons commencé à réellement penser que c’était une attaque terroriste! En effet, l’explosion est survenue 10j après les attentats du 11 septembre aux EU et nous avions encore en tête les images passées en boucle des avions s’écrasant. Je me souviens qu’on s’était tous posé la question: attentat oui mais pourquoi à Toulouse? Paris c’était quand même plus une cible importante non? Quoique finalement, ici il y a Airbus et c’est très important dans l’économie de notre pays. Des questions encore des questions, certaines filles pleuraient, moi non. J’ai plus cherché à comprendre. La nouvelle de l’explosion de l’usine nous a été donnée par notre CPE qui est monté nous le dire : explosion d’une usine mais on ne sait pas pourquoi. On avait enfin un élément de réponse à nos deux questions : quoi et pourquoi. Après on a pensé à Tchernobyl aux gaz soit disant inoffensifs. Serait-ce pareil pour nous? Après je ne sais plus ce qu’on a fait, à un moment donné ma mère est venue, il y avait ma soeur, nous sommes rentrées à la maison en nous protégeant un peu le nez dès que nous sortions et nous avons regardé la tv. L’explosion en elle-même n’a pas été trop perturbante au moment ou nous avons entendu le bruit, c’était plutôt le contexte (après les attentats) qui l’a été. Aujourd’hui je n’ai toujours pas répondu à la deuxième question (pourquoi). Dans mon esprit ce n’est toujours pas très clair car je connais très bien quelqu’un qui travaillait là -bas qui nous a certifié qu’un accident de ce genre ne pouvait pas arriver ainsi et cette personne a été priée de ne plus faire d’interview contre un beau chèque qu’elle a accepté… ça fait un peu théorie du complot tout ça, quand j’y pense je me dis que c’est insensé, mais j’ai toujours un doute dans un coin de ma tête et je me demande aussi si ce gros nuage de fumée était-il aussi inoffensif que ce qui a été dit… ça nous le saurons bientôt. -
Question 6 of 14
6. Question
Le 21 septembre 2001, je me trouvais dans mon studio de l’époque, je sortais de ma douche et j’allais m’habiller pour aller en cours.
Tout d’un coup, un bruit énorme retentit et le sol vibra…je fut déséquilibré et je me retrouvais par terre.
Au début, je croyais que quelque chose avait explosé près de mon immeuble…puis j’ai entendu les cris dans la rue et les pleurs !
Je me suis donc habillée rapidement et je suis descendu. C’est là que j’ai vu le gros nuage de fumée s’élevait dans le ciel….
La rumeur d’un attentat planait dans l’air….puis au bout de quelques minutes on nous a appris qu’en fait c’était le site AZF qui avait explosé..
Je n’ai pas eu de dégâts matériels importants, ni de blessures physiques mais jusqu’à présent, cet événement est le plus grave que j’ai jamais vécu. -
Question 7 of 14
7. Question
Ce jour-là, je me rendais à mon travail comme tous les jours. Je roulais tranquillement sur le périphérique quand tout à coup une forte explosion fit voler mes vitres en éclats.
Sous le coup de la surprise je pilais comme toutes les personnes qui se trouvaient à ce moment là sur le périphérique.
Les gens qui le pouvaient sortaient de leur voiture…..ils criaient, pleuraient…..certains étaient gravement blessés.
J’avais de nombreuses plaies et je saignais mais j’étais comme abasourdie et je ne ressentais pas la douleur.
Les secours et la police mirent plusieurs minutes à arriver et la prise en charge des blessés fut fastidieuse tellement on était nombreux.
Les blessures physiques ont cicatrisés…mais les blessures psychologiques sont encore là ! -
Question 8 of 14
8. Question
Cette journée du 21 septembre 2001 avait commencé comme toutes les autres. J’étais en cours de maths et je parlais avec ma copine. Comme d’habitude, le professeur l’avait remarqué et me demanda de me lever pour venir au tableau.
Je m’apprêtais à prendre la craie de ses mains quand tout d’un coup une explosion retentit..Puis quelques secondes après une deuxième.
Celle-ci fit voler en éclats toutes les vitres de la classe. Le tableau tomba par terre et la plupart de mes camarades se mirent à hurler, à pleurer…
On se retrouva tous dans la cour de récréation…tout le monde était paniqué….on ne pensait qu’à rentrer chez nous….
Les professeurs étaient là et tentaient de nous rassurer mais rien n’y faisait ! !
Je décidai donc de rentrer par mes propres moyens car je m’inquiétais pour mes parents et ma soeur et je voulais de leurs nouvelles.
J’ai donc couru jusqu’à chez moi en pleurant et ce que je découvris me figea : on aurait dit la guerre…les vitres avaient explosé, on avait plus de porte..
Mais heureusement, ma famille n’a pas été blessée gravement…nous sommes restés calfeutrés chez nous pendant plusieurs jours ! !
Cette explosion reste à ce jour le moment le plus terrible de ma vie. -
Question 9 of 14
9. Question
Vendredi 21 septembre 2001. 10h10. Je suis sur mon lieu de travail dans une école maternelle située à côté de la Météo à Toulouse. Je viens de réceptionner les repas des enfants et je suis près des baies vitrées quand la première détonation nous projette mon collègue et moi-même à plusieurs mètres en arrière, suivie d’une deuxième détonation.
Un peu « sonnés » nous nous relevons et nous voyons des gens, des parents d’élèves arriver en courant, criant « une explosion dans l’école ? les enfants ? ».
Aussi vite que possible, je me dirige de l’autre côté de l’école, là où les enfants des trois classes sont en récréation dans la cour. Dans le ciel, un énorme nuage noir se rapproche de nous venant de La Cépière. Crash d’un avion ? attentat ? une odeur âcre, des particules noires flottent dans l’air. avec les enseignants et les collègues nous regroupons rapidement tous les enfants pour rentrer respectivement dans nos classes en refermant toutes les issues derrière nous. Les enfants sont inquiets, nous tentons de les rassurer, autant qu’il se peut !
Nous nous organisons : des parents se pressent pour récupérer leur enfants, apeurés ; les entrées, les sorties, faire une liste des enfants qui partent…essayer de savoir….que se passe-t-il ? les lignes téléphoniques sont saturées, les portables ne servent plus à rien. Pourtant un message me parvient, mon compagnon qui travaille dans des bureaux à la Cépière, grièvement blessé, est transporté sur une clinique à l’extérieur de Toulouse pour y être opéré rapidement, les hôpitaux et cliniques de Toulouse sont « saturés ». Stress. Je n’ai aucune nouvelle de mes trois enfants, deux se trouvent dans mon appartement à Papus au 4 ème étage ; la plus jeune dans un collège du centre ville à Toulouse aussi.
Vers 12 heures, n’y tenant plus, je décide de me rendre vers Papus. Mon véhicule est recouvert d’une poussière noire, le ciel est chargé, une luminosité « bizarre » règne, une odeur âcre flotte dans l’air. Je n’irai pas bien loin, il y a des embouteillages partout….je fais demi-tour pour revenir sur l’école où il y a encore des enfants.
Ca y est, nous savons maintenant de source officielle d’où est partie l’explosion !
Même si nous ne comprenons pas grand-chose encore à tout cette situation !
Rien de rassurant pour moi, mon appartement est situé non loin du site….ce n’est que vers 14 heures que j’aurais des nouvelles des enfants qui s’y trouvaient : ils sont sains et sauf, c’est l’essentiel. pour la plus jeune, rien ! toujours pas de nouvelles.
A 15 heures je décide de rejoindre le collège coûte que coûte ! Et là, en traversant les différents quartiers, je me crois sur une autre planète : cette poussière noire qui a tout recouvert, les vitrines cassées, les maisons aux fenêtres arrachées, les toitures, les ambulances partout, j’avance avec difficulté.
Enfin j’arrive au collège, allée Charles de Fitte et là, le spectacle est le même : fenêtres, vitres, portes arrachées. J’apprends avec stupéfaction que lors de l’explosion, devant les portes qui tombaient, les vitres arrachées, un moment de panique a poussé les élèves à s’enfuir dans la rue en passant par dessus les grilles de l’établissement, pas de liste des élèves partis, d’ailleurs il n’y a plus aucun élève dans l’établissement.
d’autres parents, sans nouvelles de leur enfant sont là aussi, paniqués comme moi. Ma fille âgée de 10 ans et demi vient d’entrer en classe de 6ème et ne connaît pas bien le centre-ville.
Ce n’est que vers 17 heures que je vois arriver une parfaite inconnue avec ma fille et celle d’un ami ! elle a crû bien faire en les récupérant avec sa propre fille juste après l’explosion, elle habite à côté du collège. Les enfants sont visiblement choquées.
L’angoisse laisse place à la colère, j’explose…la pauvre dame m’explique qu’elle n’a pas réussi à me joindre au téléphone, qu’elle a rassuré les filles de son mieux, qu’elle leur a donné à manger…
Je décide de rejoindre mes deux autres enfants qui se sont faits emmener dans la maison de mon compagnon. Les volets ont été arrachés par le souffle mais l’intérieur est intact, nous sommes à l’abri.
Dans mon appartement à Papus la vision est apocalyptique : le plafond s’est écroulé par endroits. L’onde a traversé dans les deux sens l’appartement, toutes les bais vitrées, les encadrements, sont arrachés, les meubles tordus, certains incrustés dans le mur, il y a du verre partout, même planté dans les murs.
Je n’y reviendrai qu’avec les experts d’assurances.
Le quartier de Papus est une désolation à lui tout seul.
Le lendemain je me rends dans le bâtiment où mon ami a été blessé. Toutes les baies vitrées ont explosé projetant du verre à l’intérieur des bureaux sur plusieurs étages : du sang partout sur les moquettes, le mobilier tordu, les ordinateurs cassés. Mon compagnon se trouvait derrière son écran d’ordinateur face à une baie vitrée au moment où l’onde a traversé le bâtiment : grièvement blessé au visage, au buste, sur les mains et avant-bras, il gardera des séquelles importantes.
Le samedi soir, comme pour « conjurer le sort » je décide d’aller en centre-ville avec les trois enfants dans un endroit que nous aimons tous « le Sherpa ». Ancienne adresse où l’on peut déguster de très bonnes crêpes et salades. La place du Capitole, les rues sont désertes, tous les bars, les restaurants sont fermés, on dirait que tout le monde a fui Toulouse ! le « Sherpa » nous accueille chaleureusement !
J’ai mis plusieurs mois à pouvoir trouver un nouveau logement, heureusement la maison de mon compagnon était assez spacieuse pour nous accueillir tous.
Nous étions sains et saufs mais fortement «choqués », par l’explosion, le stress engendré et la perte de nos biens malgré tout. Une reconstruction à tous les niveaux a été nécessaire et cette journée restera gravée à vie dans nos esprits, bien-sûr. -
Question 10 of 14
10. Question
Lors de l’explosion d’AZF, ce 21 septembre 2001, je me trouvais dans mon studio d’étudiante et je me préparais pour me rendre à la fac. Je m’étais réveillée vers 9h, après une dure nuit de révisions, et je prenais mon café tout en me préparant.
Tout à coup, une explosion retentit.
Les vitres ont explosé, les meubles ont bougé, je me suis retrouvée à terre et, pendant quelques minutes, je n’osais pas bouger. Puis vint les cris de mes voisins, des gens dans la rue, le bruit des sirènes…j’essayais de joindre ma famille pour avoir de leurs nouvelles car à ce moment là je ne savais pas que l’explosion n’avait touché que Toulouse. N’arrivant pas à les contacter, je suis sortie de mon appartement et je suis allée aux contacts des gens. Tout le monde croyait à un attentat, l’épisode du 11 septembre étant encore dans nos mémoires.
Les pompiers et la police s’occupaient des personnes blessées. L’un d’entre eux vint à ma rencontre, il me parlait mais je n’entendais pas vraiment ce qu’il me disait. Il me fit asseoir et c’est quand j’ai senti une douleur dans le bras que je compris que j’étais blessée. Je repris «conscience ». Ils nous apprirent alors que c’était AZF qui avait explosé et qu’il fallait s’inquiéter d’un éventuel nuage toxique.
Je ne pensais qu’à partir retrouver les miens mais ils me dirent que tout était bloqué et qu’il fallait me calfeutrer chez moi.
Je suis donc remontée, endolorie et apeurée…je restais chez moi devant la télé pendant plusieurs heureuse. seule..
Puis mon téléphone se mit à sonner, c’était ma mère, elle pleurait, elle était morte d’inquiétude. J’ai pu rassurer tout le monde et leur expliquer ce qui se passait. Dès le lendemain, je faisais mes valises pour un week-end de repos bien mérité. -
Question 11 of 14
11. Question
Le jour de l’explosion du site AZF, le 21 septembre 2001, notre vie toulousaine a été bouleversée et ce, pour de nombreuses années.
Ce jour-là, je me trouvais chez mes parents, pour la visite quotidienne. Nous parlions de tout et de rien comme à notre habitude au salon lorsque tout d’un coup ma mère reçoit un coup de téléphone. L’expression de son visage avait changé en une fraction de seconde. Ma tante était à l’autre bout du fil, et elle annonçait à ma mère la catastrophe qui venait de se passer. Tout de suite nous avons appeler mon oncle, car il travaillait à proximité du site, dans des bureaux commerciaux. Son téléphone ne répondait pas et tout de suite, nous nous attendons au pire. Des flashs spéciaux nous abasourdissaient à la télévision et notre inquiétude grandissait. Deux heures après la catastrophe, mon oncle a fini par nous appeler, en nous disant qu’il allait bien malgré que son bureau avait été soufflé par la détonation.
Ce jour sera gravé dans les mémoires de chacun, et nous aurons toujours une pensée pour ces familles qui ont eu moins de chance que nous. -
Question 12 of 14
12. Question
Ce lundi là, j’allais au lycée plus tard, des cours avaient été annulés à cause du bac blanc des terminales. Je suis partie en retard de chez moi, comme toujours. Ma mère m’accompagnait. Nous étions sur le périphérique extérieur quand tout a basculé.
C’était apocalyptique. Nous n’y voyions plus rien, l’explosion avait fait éclater les vitres de la voiture. Tout ce dont je me souviens aujourd’hui ce sont les hurlements et la terreur qui me tenait. Ma mère était pétrifiée, je ne l’avais jamais vue comme ça. Je n’avais qu’une envie, c’était fuir. Mais avec cette sensation qu’il s’agissait de la fin du monde… Où aller quand il n’y a plus rien ?? Je me souviens des gens qui disaient qu’il s’agissait d’un attentat terroriste, et je me demandais pourquoi sur Toulouse ?? Puis ma mère s’est mise à hurler que c’était l’usine AZF qui avait dû exploser !! On en avait parlé souvent à table, mes parents disant que cette usine était beaucoup trop dangereuse et trop mal entretenue. Pour moi, c’était encore les adultes qui “ déliraient ”. Qu’ils faisaient une montagne d’un rien… Et ce jour là j’ai compris qu’ils n’exagéraient pas… Les réseaux ne passaient plus, on ne pouvait pas joindre mon père, ni mes frères et soeurs. On ne savait pas s’ils étaient vivants…
Heureusement, dans la famille nous avons eu de la chance, seulement quelques égratignures, rien de grave… Comparé à d’autres qui ont été grièvement blessés ou tués, nous n’avons pas à nous plaindre. Je n’ai pas pu retourner au lycée avant plusieurs semaines. Je me confinais dans ma chambre, je ne voulais pas en sortir.
Cette peur est tellement tenace que je me réveille encore parfois en hurlant. Je suis depuis une psychothérapie qui m’aide à aller mieux mais qui n’a pas tout résolu… On vous parle de peur irrationnelle, mais quand cette peur a une raison d’exister !!
Comment faire pour la faire disparaître ? J’espère que cette tragédie a au moins servi de leçon et que ça ne se reproduira pas. Malheureusement je n’ai que peu d’espoir à ce propos… -
Question 13 of 14
13. Question
Le 21 septembre, j’étais en cours de physique plus particulièrement en TD, au lycée Ste Marie. On faisait une expérience quand tout à coup, une explosion fit trembler les murs. Paniqués et encore traumatisés par le 11 septembre, nous somme tous sortis de la classe…les autres élèves et professeurs avaient la même chose, sûrement pour suivre les consignes de sécurité…c’est alors qu’on aperçut un énorme nuage de fumée noire s’élever dans le ciel…
A ce moment-là, on ne savait pas que c’était l’usine d’AZF qui avait explosé et nous croyions tous que c’était encore un attentat…les professeurs, perdus, ne savaient pas quoi faire et n’avaient plus de contrôle sur nous.
La plupart des élèves décida donc de rentrer chez eux par n’importe quel moyen que ce soit…n’ayant plus de moyen de transport c’était donc soit à pied soit en voiture pour ceux qui en avaient une ! !
Comme c’était mon cas, j’ai sauté dans mon véhicule et j’ai pris les petites routes pour rentrer chez moi…une fois arrivée, j’ai rejoins ma mère qui avait déjà récupérée ma soeur à l’école primaire…mon père était militaire et il se trouvait à l’étranger à ce moment là !
Aucunes de nous n’étaient blessées et on a donc attendu que les lignes téléphoniques soient rétablies pour contacter mon père ainsi que notre famille…
On n’a pas eu de dommages corporels ni matériels et cette épreuve aussi dure qu’elle ait été, nous a énormément rapproché….. -
Question 14 of 14
14. Question
Le 21 septembre 2001, aux alentours de 10h15, l’usine chimique AZD est détruite par l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium causant ainsi d’importants dégâts matériels et humains.
J’étais à la pause café avec des collègues de bureau (bureaux implantés à 2 km de Toulouse), lorsque soudain on entendit un grognement sourd suivi d’une explosion de vitres, de tremblements, de cris … Je ne savais pas trop de quoi il s’agissait mais j’ai tout de suite pensé, au regard du contexte international (World Trade Center 11 septembre 2001) à un attentat. Effarée, je me suis empressée à mon bureau afin de téléphoner à mes proches ainsi qu’à mon fiancé pour savoir si tout allait bien, mais les lignes téléphoniques étaient interrompues. Je me suis alors précipitée à mon véhicule (j’étais la dernière à sortir du bâtiment) pour me rendre à mon domicile situé au centre ville (proche du Capitole), et, en allumant le poste radio j’entendis sur la chaîne FMR qu’un nuage toxique se situait sur Toulouse et qu’il s’agissait d’une explosion l’usine chimique AZD. Par mesure de précaution je décidai de prendre un mouchoir dans mon sac à main situé sur le siège passager de mon véhicule afin de respirer le moins possible d’air toxique.
Tout en me rapprochant de Toulouse je découvris, au fur et à mesure, des panneaux arrachés, des vitrines de boutiques brisées, des toits effondrés, des murs fissurés, des personnes blessées, d’autres qui divaguaient ne sachant pas où aller, des policiers et des pompiers eux-mêmes abasourdis. Arrivée devant mon immeuble, je croisai ma voisine à l’entrée qui était en train de fumer sa cigarette, les yeux dans le vide, elle venait de perdre son chat écrasé par un poteau. L’ascenseur ne fonctionnant pas, je pris les escaliers jusqu’au 5ème étage palier après palier je découvris les importants dégâts causés par l’explosion, il y avait des portes d’entrée détruites laissant entrevoir l’intérieur des appartements sens dessus dessous… enfin arrivée devant ma porte qui était à terre, j’entrai lentement dans mon appartement sur la pointe des pieds afin d’éviter les bribes ; j’ai été émue de découvrir ce chambardement, je n’en croyais pas mes yeux, j’avais du mal à réaliser, j’ai alors décidé de partir et de me rendre chez mes proches, sur la route j’ai croisé ma copine Sophie, je me suis alors arrêtée pour lui
parler, elle était toute paniquée, elle avait rassemblé quelques effets personnels et s’apprêtait à quitter Toulouse, je l’ai alors prise dans mes bras pour la rassurer et la convaincre que partir ne servait à rien. On est alors rester ensemble, toujours impossible de téléphoner, on s’est rendue chez nos familles qui habitent à 20 km de Toulouse au sein de la même résidence. Heureusement tout le monde allait bien, hormis son petit frère de 9 ans, Jonathan, qui avait été blessé au visage par un morceau de verre, mais rien de très alarmant.
Vers 18h00, enfin les appels téléphoniques étaient possibles, avec ma copine Sophie on appela tous nos amis afin de savoir comment chacun allait.
Au final, mon fiancé et moi avons dû passer six mois en dehors de notre appartement en attendant la réparation des dégâts pris en charge par l’assurance. AZF reste un fait marquant pour moi, bien que les dégâts furent essentiellement d’ordre matériel. Je pense tout de même fréquemment aux familles des victimes ayant perdu des êtres chers.