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KELJOB – Ces attitudes qui sèment le doute chez les recruteurs en entretien

« Êtes-vous une personne fiable pour le job ? » Voilà la question à laquelle un recruteur tente de répondre lorsqu’il vous reçoit en entretien d’embauche. Votre mission sera donc de le convaincre et le rassurer, mais certaines attitudes peuvent ruiner tous vos efforts. Trois experts nous révèlent lesquelles.

1 Un regard fuyant

Les mouvements des yeux font partie des indices qui révèlent avec le plus d’exactitude le mensonge, d’après les recruteurs. Un regard plissé ou fuyant peut signifier que vous avez des informations à cacher. Et s’il est particulièrement attentif au langage corporel, un recruteur peut également se fier aux déplacements latéraux de vos yeux pour démasquer une contre-vérité.

Mais pas d’inquiétude, ces signaux ne vous classeront pas automatiquement dans la catégorie des menteurs. Lorsqu’il est face à ce type d’indices, Axel Tannières, consultant au sein du cabinet Antarès Informatique, reste prudent. « Un regard fuyant peut aussi être un signe de nervosité ou de manque de confiance en soi », tempère-t-il. En revanche, vous ne pourrez pas couper à la multiplication des questions de votre interlocuteur qui voudra déterminer si vous êtes en train d’enjoliver la vérité ou si vous êtes simplement stressé par la situation.

 

2 Paniquer face à des questions factuelles

« Quel était le nom de votre précédent manager ? », « Quels outils de bureautique utilisiez-vous dans votre poste ? » sont des questions factuelles qui ne devraient pas susciter de trouble chez un candidat. Ainsi, « si ce dernier montre des signes d’émotions oudes temps de réflexion trop longs par rapport à la nature de la question, on se demande si ces comportements ont vraiment une explication »,  souligne Camille Srour, fondateur de la société Othello. Une lèvre inférieure qui s’étire ou des sourcils qui se lèvent et se resserrent peuvent par exemple traduire votre peur ou votre embarras.

 

3 Des explications approximatives sur son parcours

« Un candidat qui ignore les dates de début et de fin de ses contrats de travail, qui est imprécis sur ses missions réalisées ou qui ne fait que lire son CV sème le doute dans mon esprit », confie Nâme Durmaz, du cabinet CCLD Recrutement. Pour éviter de tirer des conclusions hâtives, la consultante demande systématiquement un exemple concret d’une situation dans laquelle l’une de ses compétences a été appliquée. « Cela me permet de savoir s’il manque vraiment de sincérité ou si c’est parce qu’il n’a pas préparé son entretien », précise-t-elle.

 

4 Des questions esquivées

C’est un signe qui ne trompe pas, d’après Axel Tannières. « Un candidat qui élude certaines questions relatives aux raisons pour lesquelles il est en recherche d’emploi ou qui répond de manière vague quant à l’obtention de ses diplômes ne me met pas en confiance. » Lorsque le consultant a un doute, il reformule ses questions. « Si mon impression se confirme, j’écourte l’entretien », tranche le consultant. D’où l’intérêt de jouer franc jeu avec le recruteur si vous avez été licencié ou que vous n’êtes pas allé au bout de votre BTS.

 

5 Répondre plutôt que de reconnaître qu’on ne sait pas

Vous n’avez pas la réponse à la question que vous pose un recruteur ? Inutile de bluffer. « Je me souviens d’un candidat qui m’a soutenu que la superficie de l’hypermarché dans lequel il travaillait faisait 1500 m2, raconte Nâme Durmaz. Plutôt que de m’avouer qu’il ne connaissait pas le chiffre exact, il s’est embourbé dans son mensonge. Ce qui a discrédité sa candidature. » Sachez par ailleurs que si vos réponses ne vous trahissent pas, votre comportement le fera. La voix d’un candidat tentant d’enjoliver une information étant souvent plus aigüe.

6 Le manque de naturel

« Lors d’un entretien, les traits de caractère des candidats doivent ressortir », ajoute Marlène Lutkefedder, responsable sourcing chez Phone Régie. Et lorsque ce n’est pas le cas, ça peut cacher quelque chose. « Un candidat qui manque de spontanéité dans ses réponses ou qui se présente avec un discours trop formaté peut m’interloquer », confie-t-elle. Lorsque la consultante sent qu’elle est menée en bateau par son interlocuteur, elle l’interroge sur la manière dont son ancien responsable pourrait le décrire. « Une question qui a tendance à mettre les candidats peu honnêtes mal à l’aise », assure-t-elle.

Comment réagir quand on est démasqué

Vous avez voulu jouer au plus malin avec le recruteur et vous avez perdu ? Tout n’est pas forcément perdu. Florian Mantione, fondateur de l’institut éponyme, comprend que certains candidats enjolivent la réalité de leur parcours pour décrocher un entretien. Pour autant, le recruteur préfère lorsque ces derniers stoppent ce petit jeu dès le début de l’entretien.

« Je me souviens d’un candidat qui avait indiqué dans son CV qu’il était à Sup de Co de Toulouse en 1972. Il se trouve que j’ai été dans cette école durant cette année. Après l’avoir cuisiné pendant quelques minutes, j’ai appris qu’il avait simplement fait un stage dans cet établissement », raconte Florian Mantione. Plutôt que de s’enfoncer dans le mensonge, ce candidat aurait dû reconnaître ses torts. « S’il avait dit la vérité lorsque j’ai commencé à creuser le sujet, j’aurais poursuivi l’entretien », assure-t-il. Morale de l’histoire : soyez honnête au sujet de votre mensonge.

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KELJOB – Ces attitudes qui sèment le doute chez les recruteurs en entretien

« Êtes-vous une personne fiable pour le job ? » Voilà la question à laquelle un recruteur tente de répondre lorsqu’il vous reçoit en entretien d’embauche. Votre mission sera donc de le convaincre et le rassurer, mais certaines attitudes peuvent ruiner tous vos efforts. Trois experts nous révèlent lesquelles.

1 Un regard fuyant

Les mouvements des yeux font partie des indices qui révèlent avec le plus d’exactitude le mensonge, d’après les recruteurs. Un regard plissé ou fuyant peut signifier que vous avez des informations à cacher. Et s’il est particulièrement attentif au langage corporel, un recruteur peut également se fier aux déplacements latéraux de vos yeux pour démasquer une contre-vérité.

Mais pas d’inquiétude, ces signaux ne vous classeront pas automatiquement dans la catégorie des menteurs. Lorsqu’il est face à ce type d’indices, Axel Tannières, consultant au sein du cabinet Antarès Informatique, reste prudent. « Un regard fuyant peut aussi être un signe de nervosité ou de manque de confiance en soi », tempère-t-il. En revanche, vous ne pourrez pas couper à la multiplication des questions de votre interlocuteur qui voudra déterminer si vous êtes en train d’enjoliver la vérité ou si vous êtes simplement stressé par la situation.

 

2 Paniquer face à des questions factuelles

« Quel était le nom de votre précédent manager ? », « Quels outils de bureautique utilisiez-vous dans votre poste ? » sont des questions factuelles qui ne devraient pas susciter de trouble chez un candidat. Ainsi, « si ce dernier montre des signes d’émotions oudes temps de réflexion trop longs par rapport à la nature de la question, on se demande si ces comportements ont vraiment une explication »,  souligne Camille Srour, fondateur de la société Othello. Une lèvre inférieure qui s’étire ou des sourcils qui se lèvent et se resserrent peuvent par exemple traduire votre peur ou votre embarras.

 

3 Des explications approximatives sur son parcours

« Un candidat qui ignore les dates de début et de fin de ses contrats de travail, qui est imprécis sur ses missions réalisées ou qui ne fait que lire son CV sème le doute dans mon esprit », confie Nâme Durmaz, du cabinet CCLD Recrutement. Pour éviter de tirer des conclusions hâtives, la consultante demande systématiquement un exemple concret d’une situation dans laquelle l’une de ses compétences a été appliquée. « Cela me permet de savoir s’il manque vraiment de sincérité ou si c’est parce qu’il n’a pas préparé son entretien », précise-t-elle.

 

4 Des questions esquivées

C’est un signe qui ne trompe pas, d’après Axel Tannières. « Un candidat qui élude certaines questions relatives aux raisons pour lesquelles il est en recherche d’emploi ou qui répond de manière vague quant à l’obtention de ses diplômes ne me met pas en confiance. » Lorsque le consultant a un doute, il reformule ses questions. « Si mon impression se confirme, j’écourte l’entretien », tranche le consultant. D’où l’intérêt de jouer franc jeu avec le recruteur si vous avez été licencié ou que vous n’êtes pas allé au bout de votre BTS.

 

5 Répondre plutôt que de reconnaître qu’on ne sait pas

Vous n’avez pas la réponse à la question que vous pose un recruteur ? Inutile de bluffer. « Je me souviens d’un candidat qui m’a soutenu que la superficie de l’hypermarché dans lequel il travaillait faisait 1500 m2, raconte Nâme Durmaz. Plutôt que de m’avouer qu’il ne connaissait pas le chiffre exact, il s’est embourbé dans son mensonge. Ce qui a discrédité sa candidature. » Sachez par ailleurs que si vos réponses ne vous trahissent pas, votre comportement le fera. La voix d’un candidat tentant d’enjoliver une information étant souvent plus aigüe.

6 Le manque de naturel

« Lors d’un entretien, les traits de caractère des candidats doivent ressortir », ajoute Marlène Lutkefedder, responsable sourcing chez Phone Régie. Et lorsque ce n’est pas le cas, ça peut cacher quelque chose. « Un candidat qui manque de spontanéité dans ses réponses ou qui se présente avec un discours trop formaté peut m’interloquer », confie-t-elle. Lorsque la consultante sent qu’elle est menée en bateau par son interlocuteur, elle l’interroge sur la manière dont son ancien responsable pourrait le décrire. « Une question qui a tendance à mettre les candidats peu honnêtes mal à l’aise », assure-t-elle.

Comment réagir quand on est démasqué

Vous avez voulu jouer au plus malin avec le recruteur et vous avez perdu ? Tout n’est pas forcément perdu. Florian Mantione, fondateur de l’institut éponyme, comprend que certains candidats enjolivent la réalité de leur parcours pour décrocher un entretien. Pour autant, le recruteur préfère lorsque ces derniers stoppent ce petit jeu dès le début de l’entretien.

« Je me souviens d’un candidat qui avait indiqué dans son CV qu’il était à Sup de Co de Toulouse en 1972. Il se trouve que j’ai été dans cette école durant cette année. Après l’avoir cuisiné pendant quelques minutes, j’ai appris qu’il avait simplement fait un stage dans cet établissement », raconte Florian Mantione. Plutôt que de s’enfoncer dans le mensonge, ce candidat aurait dû reconnaître ses torts. « S’il avait dit la vérité lorsque j’ai commencé à creuser le sujet, j’aurais poursuivi l’entretien », assure-t-il. Morale de l’histoire : soyez honnête au sujet de votre mensonge.

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